Bat in karé dans le coeur de l'ile : dernier jour
Par pascalpenot - 24-02-2013 16:19:08 - 4 commentaires
Je me réveille le matin avec la tente humide… c’est le risque des tentes simple toit on a parfois l’impression qu’il pleut de l’intérieur… je me réveille avec le halo de fumée du chocolat chaud éclairé par la frontale. Nous sommes le dernier jour du bat’karé et le premier jour de l’année. Pour le reste tout est dit dans la vidéo
Quan j’arrive au kiosque d’affouches, je tombe sur une affiche qui signale l’éboulis devant lequel je me suis retrouvé nez à nez hier. Ça aurait été sympa d’avoir eu la même affiche de l’autre coté !!!
Pour ce 1er janvier, le soleil est radieux malgré le cyclone Dumile qu’on annonce pour les prochains jours. J’ai le souvenir d’un couple de touriste à Cilaos, jeune et sportif tout en blanc Salomon, des clones de Killian Jornet…. Dont la nana quand je lui avais dit que je partais vers st Denis en passant par Mafate puis Salazie m’avait presque engueulé… « Non mais ça va pas la tête, vous savez qu’il y a un cyclone qui va s’abattre sur la réunion bientôt !!!!.. Elle me disait ça avec véhémence comme si c’était l’heure de la fin du monde… Il y a des gens qui ont vraiment la panique facile !... Bref Dumile, je l’ai suivi un peu le serveur météo par téléphone et aussi beaucoup par les gens que je croisai… Il devrait être la pour le après demain… Mais ce matin le temps est beau !
En démarrant le dernier sentier je me ferai suivre par 2 chiens errants qui resteront avec moi pendant plus d’une heure. D’abord craintifs, ils m’apprivoiseront peu à peu… je leur donnerai les noms de marron et noiraud. Quand je m’arrête il s’arrête derrière moi et repartent quand je repars !... n’ayant plus rien de solide à manger, je leur donnerai un bol d’eau avec un sachet d’hydraminov qu’ils boiront un peu, comme par politesse. Même si on sympathise un peu, je ne veux pas les caresser… au plus tard au Colorado, il me faudra les chasser… Je ne les amenéerai pas chez moi… pas l’âme ni la vie d’un maitre… et les faire descendre jusqu’à St Denis, c’est les promettre à la fourrière… ici, dans les bois, au moins ils sont libres et vivants !
Avant d’arrivée sur le pré du Colorado, je croiserai une traileuse. Je la salue, l’arrête et entame la discute trail. Elle se prénomme Séverine. J’apprendrai avec intérêt qu’elle est la directrice du BRGM, bref c’est une géologue. Avec intérêt car j’ai toujours rêvé de pouvoir un jour randonner ou trailer avec quelqu’un qui serait capable de m’expliquer la roche, les couches de sédiments bizarroides que l’on retrouve dans les cirques et mille autres questions d’enfant ! Si je devais revivre ma vie, voila un métier qui m’aurait plus de faire. Séverine est à la recherche d’un club de trail. Je lui parle des Raideurs 2000. On s’échange des coordonnées avec la promesse de lui donner le contact pour le club… depuis on s’entraine ensemble sur le stade de la redoute
Je croise dans le descente un autre traileur du forum qui me connait enfin qui plutôt reconnait mon chapeau. On papote course et bivouac… Il en fait lui aussi mais sous bache, comme à l’armée !
Autre rencontre… avec un randonneur dont j’ai oublié le prénom (christian je crois). Il est desendu le matin même de l’avion pour faire la traversée de l’ile. Il me reconnait aussi en me disant qu’il s’est notamment servi de mon blog et de mes récits pour préparer et débuter son voyage. Je le préviens qu’un cyclone arrive, lui donne le nr de téléphone du serveur météo et l’invite à ne pas tenter le diable s’il tombe nez à nez avec des ravines en crues ! Je le quitte en lui souhaitant une bonne traversée
Enfin en cette dernière matinée de voyage, je ferai une dernière rencontre avec Michel du Caposs, le club de trail de la possession. Il est parti de la possession en reco du trail des anglais…on discutera de thierry chambry et de la planète trail et m’accompagnera un bout de chemin avant de tracer en traileur dans la descente du Colorado
Il est 10h30 quand l’aventure se termine… les commentaires de fin en vidéo
A la prochaine
Bat in karé dans le coeur de l'ile : 3eme jour
Par pascalpenot - 24-02-2013 15:18:54 - 2 commentaires
Ce matin, je me suis levé très tot… il faisait encore nuit… Bonne nuit malgré pas mal de passages devant la tente…..
La journée sera longue, j’espère être dans les hauteurs de saint denis ce soir en passant par salazie et le col de fourches… une mémoire à honorer.
Après avoir quitter Rosa, son bel accent sud américain et Julien, je file vers cilaos… sur la route je trouverai de la lavande dont j’arracherai quelques fleurs et me frotterai le visage et le tee shirt pour me désodoriser un peu de 2 jours de puanteurs. Je cueillerai également quelques mures pour des vitamines bio au ti matin…. mais le grâal n’est pas là !
Il est LAAAAâââaaaaa !!!!! Ils SONT lâa !!!! Les meillôrs Macatia du monde de la réunion dans la boulangerie du défunt ti louis qui l’a inventé, arrangé et donné ces lettres de noblesses. Dans le temps lontan le macatia c’était tout les restes de farine pour la préparation du pain, de viennoiserie, de gateaux q’on rassemblait, qu’on faisait cuire et donnait aux enfants. Quasi partout ailleurs dans l’ile le macatia ressemble à un vulgaire petit pain brioché… Ici c’est LE macatia, le vrai!… il est en plus énorme et bon marché.
J’en prendrai 5 ! Amandes, nature, coco, chocolat, fromage…. 2 pour plus tard et 3 que je mangerai tout de suite avec un chocolat chaud. En déjeunant je discute un peu avec une famille de touristes à coté qui demande conseil pour une journée réussie à Cilaos entre rando et visite… Je leur conseille une rando aller retour à la cascade bras rouge puis de filer à Ilet à cordes très beau villages d’agriculteur de lentilles (le trou du cul du monde de cilaos) boire un verre de vin traditionnel à la boutique de jean marie grondin.
Je repars le ventre bien rempli pour ma traversée du jour… le soleil est là… en sortant du sentier des porteurs, sur la route, je me ferai prendre en stop pour me faire déposer au pied du Taibit par une couple d’allemand… Comme toujours je leur sors ma phrase savante… Ich habe funf yares deutch gelernt…. Mais je ne me souviens plus de rien !... En fait en discutant un plus ils me diront qu’ils ne sont pas allemantds mais autrichiens !!! La nana me dira en anglais qu’elle aussi Elle a appris le Français pendant cinq ans… et pas mieux !
Je démarre la montée du Taibit alternant bon rythme et pause panorama… Je ferai de l’eau à la baraque de la tisane de l’ilet des trois salazes… Puis je croiserai un autre baroudeur des sentiers. Il s’appelle vincent mais il me dit de l’appeler Vinz… je dis "Vince ?"... Il me dit « non !... Vinz avec un Z »… Ah… bon
Voulant prendre son tatouage en photo, Vinz avec un Z me dit ok mais sans la tête (un randonneur anonyme ? bizarre ça !)… Vinz avec un Z me raconte qu’il est parti il y a 2 jours pour errer quelques temps dans les sentiers réunion… Il vit ici et à une fille avec une créole… ce soir il doit être à Marla… Je lui dit que ça va, il ne sera pas en retard… mais il se plaint de son sac trp pesant et me montre ses chaussures, des baskets de ville !!!.... Bref il débute un peu dans les sentiers… Je me garde de lui dire ou je compte être ce soir… je reste évasif en lui disant que j’avance vers le nord, vers Saint denis… Je le quitte en l’invitant s’il arrive assez tot à Marla de pousser vers 3 roches et bivouaquer la bas… plus mieux que je lui dit ! Allez Vinz avec un Z… bonne route !
Au sommet du Taibit, Mafate m’accueille cette fois ci dans le grisatre… de la farine dans la descente sur Marla, puis la pluie de plus en plus forte qui m’obligeront à sortir la protection du sac pour garder la tente au sec, ainsi que le Kway pour ne pas prendre froid.
Dans la plaine des tamarins dans un sentier qui se gorges peu à peu d’eau, je croise plusieurs troupeaux de vaches. Même si elles sont en général pataudes mieux vaut ne pas passer trop près des cornes… Il arrive qu’elles prennent soudainement peur et détalent dans tous les sens… mieux vaut ne pas être trop près à ce moment la.
A la croisé des sentiers des cols, je prendrai celui du col de fourche, gras, pierreux et herbeux je trainerai longtemps à déguster de nid de fraises de bois bien mures… hummmm c’est bon, délicieux ! La pluie tombe toujours parfois en farine parfois plus forte, mais il ne fait pas froid.
A mesure que l’approche du sommet du col de forche, ma quête de fraises peu à peu s’évanouit. Je me rapproche tout doucement de la raison de mon envie de passer par ce sentier…Le grand raid l’an dernier y a laissé juste après le col l’ame d’un coureur… Un coureur que, même si on était du même club, je ne connaissais pas…Thierry Delaprez ,ultra-traileur mort dans sa passion.
La veille, au bivouac du matarum, j’avis écrit deux trois mots sur un bout de papier… ça parlait d’ame, du cœur de l’ile, de la beauté de ce paradis qui est maintenant quelque part devenu le sien…Je glisse le papier dans une pochette et l’attache au cou de l’ange au ti bon dieu du sommet.
Quelques mètres plus bas, en attendant la stèle qui devrait voir le jour, une rubalise indique l’endroit ou la vie s’est arrêté. Je regarderai le précipice, les arbres sur l’un desquels il a été retrouvé sans vie…. Un signe de croix puis une dernière pensée et je reprendrai ma route.
A la prochaine croisée, je pars à gauche pour reprendre en direction du parking de col des bœuf...Au parking bien que le temps soit mauvais et que nous sommes jour de reveillon (peu de randonneurs dans les sentiers), coup de bol, je tombe sur 3 randonneuses sur le départ qui me prendront en stop pour les 10km de route ennuyeux vers grand ilet. On papotera un peu de nos parcours pendant le trajet… 2 d’entre elles viennent de métropole, en vacances, la troisième est d’ici.
Elles me déposeront devant une boutique de grand ilet dans laquelle je me ravitaillerai avec une eau de Cilaos et une tablette de chocolat au lait
Je reprends ma route sous la pluie. Le timing est bon pour dormir ce soir dans les hauts de Saint denis… même si avec ce temps humides ou il a beaucoup plus la nuit dernière, le sentier qui vient m’inquiète un peu.
Car au programme m’attend maintenant la montée raide de la roche écrite
Elle est fortement déconseillée par gros temps…. Avec la pluie qui ne cesse de tomber, même si elle est maintenant raisonnable on peut voir des cascades qui se dessinent dans la pente un peu partout. J’espère de ne pas en croiser de trop gonflée dans la montée… dans le cas contraire, je suis bon pour bivouaquer dans Salazie et me résigner à rentrer par la route demain.. en stop… un 1er janvier…. Pas glop!
Je suis rassuré quand même par le ciel… La haut ça semble se dégagé… je me dis que le plateau de la roche écrite doit baigner un peu dans les éclaircies…
j’arrête de douter à mesure que je passe les cascades sans danger…. Après tout… on verra bien !
Effectivement la plaine de la roche écrite m’accueille sous un agréable soleil et ciel bleu…. La roche écrite est encore plus belle que d’habitude…. Avec la pluie, des rivières se sont créées dans les failles des roches… ça coule parfois presque à torrent… il y en a partout des rivières…. Le bruit de l’eau m’accompagne comme une symphonie agréable…
Avant d’attaquer le sentier vers la plaine d’Affouches, je croiserai juste avant le gite des chicot Géraldine Joubert et son inséparable chien…. Géraldine est un monument des sentiers…. Vous l’avez surement croisé ou vous la croiserez surement un jour si vous randonnez à la Réunion. Elle randonne très souvent !... ce soir pour le 31, elle bivouaquera également en solitaire prés du gite, loin des pétards.
Le sentier séparant le gite chicot du piton fougères démarre par un foret ou le tamarin est roi !... il y en a de toute les tailles, de toutes les formes, déformés par les vent ou les cyclones.
Celui la presque abattu me fait penser à une tête de baleine bleue qui aurait troqué ses nageoires pour des bras immenses plongeant dans les profondeur de cette terre.
A une croisée de sentiers, je décide de prendre le sentier fermée du kiosque d’affouches. J’ai dans l’idée de passer le réveillon sous le kiosque d’Affouches… En passant par là, ça me permettra d’arriver avant la nuit. Magré pas mal de longozes, le sentier se voit bien et est praticable aisément sur son début.
Manque de pot, je tomberai nez à nez avec un éboulis. Tout le sentier est parti sur une dizaine de mètres. En contrebas c’est le vide et un ravin d’une bonne trentaine de mètres. Je poserai le pied pour voir si en taillant une trace au sabre à canne ça peut passer… Mon pied ne tient pas, je m’enfonce dans le vide et j’entends la terre rouler dans le ravin… bon ben… demi-tour !!!
Avec ce contretemps l’heure à tourné. Si je veux monter le camp avant la nuit, je dois changer mes plans de bivouac. Je me décide de bivouaquer à nouveau au piton fougères à la croisée des sentiers comme le 22 décembre dernier… sur le chemin, je profite des dernier panoramas de Mafate qui s’éteint peu à peu dans le crépuscule.
J’arrive assez tôt avant la nuit pour préparer la routine du bivouac… planter la tente, se doucher à la lingette….
.., s’habiller d’affaires chaudes et non puantes, gonfler le matelas puis l’oreiller, sortir le sac de couchage avant d’attaquer le diner.
Mon repas de réveillon se composera d’une soupe chinoise suivi de semoule bio complète avec une boite de foie gras. Au dessert un Macatia au fromage acheté à Cilaos à la boulangerie du cirque et une mangue josé bien mure. Pour arroser ce repas de réveillon de l’ eau de Cilaos ! Un vrai gueuleton ! Je me couche vers 20h30 après avoir profité du ciel et de ses étoiles… Je serai réveillé une peu avant minuit à la fois par les premiers SMS de bon année et les bruits de pétards surgissant des bas.. Je retournerai ensuite dans les bras de morphée jusqu’au petit matin !
A suivre
Bat in karé dans le coeur de l'ile : 2eme jour
Par pascalpenot - 22-02-2013 23:24:17 - 4 commentaires
Je suis le premier levé au petit matin… j’ai bien dormi… mais réveillé souvent, un levé pipi… le charme de la nuit du bivouac… le ciel est bleu. En fait, le ciel s’était dégagé pendant le diner… pendant la courte vieillée on a eu le temps d’apprècier le ciel étoilée puis l’arrivée de la lune pleine et brillante qui venait de Salazie.
Les 3 roches c’est ça … un endroit ou la Rivière des galets plonge dans une abime de 80 mêtres. Site sublime.
Coralie sera la première à émerger et profiter de la beauté du site. Plus tard viendra le tour de Flo ? Enfin le réveil de Pétra que j’immortalise en photo. Ayant remarquée l’appareil, je ris de la voir prendre la pause la tête encore enfarinée du sommeil de la nuit… Maitrisant l’aura de son charme, une douceur, un charme d’enfant un peu minaudant se dégage sous l’objectif… Cette femme sait prendre la pause. Sans trop savoir pourquoi je ressentirai comme une sorte de tendresse... non intéressée… plutôt paternelle… Come une envie de retrouver mes filles chez leur mère à Toulon !
Avant le ti-déj, je mets le linge qui pue à s’aérer et sécher un peu sur une pierre… il va falloir le remettre tout à l’heure.. bahhhh!!!
C’est l’heure du petit déjeuner avec mes trois nouvelles camarades de sentiers… N’ayant que des boissons chaudes, j’accepte le ti macatia, le biscuit Figolu et la banane qu’elles m’offrent… nous échangeons email et téléphones pour des sorties futures… elles doivent retourner à deux bras… elle me demande le meilleur chemin… je leur donnerai non pas le plus court mais le plus beau… par Dacerle, roche ancrée, Cayenne, passerelle du bras d’oussy… elles me diront plus tard via facebook qu’elles auront trouvé ce parcours magnifique certes mais pénible… mes oreilles ont sifflé parait-il… eh ben moi j’ai rient entendu du tout dans mes sentiers !
Je quitte mes nouvelles compères et reprend ma route un peu après 7 heures… mon envie du jour est d’arriver à Cilaos avant midi pour manger les meilleurs macatias du monde à la boulangerie du cirque… puis de montée au sommet du piton des neiges pour faire une photo pas comme les autres… avant Marla je passe par un de mes coup de cœur, la beauté du grand éboulis
arrivé à Marla je croise un groupe de bivouaqueur. J’échange deux trois mots avant de reprendre ma route.
dans le sentier du Taibit pour sortie de Mafate, je ferai de nouvelles rencontres discutant un peu avec tout le monde. Tout d’abord Vince et gaelle qui ont dormi à Marla.
Je serai salué par David Lauret du forum grand raid qui se promène en famille
Puis Albin et pauline de Montpellier qui réalise la traversée de l’ile
Alors que je continue mes rencontres, je me fait doubler par un groupe de traileurs… Pas un bonjour, rien, ça trace comme sur une piste de 400m… un peu agacé, malgré mes dix kilos sur le dos, j’emboite leur foulée histoire de… histoire de quoi, je ne sais pas… histoire de courir un peu et décrocher une parole, une politesse…. Une fois en bas je les remercierai pour la charrette en parvenant enfin de leur faire décrocher un sourire... Non mais!
Sur la route de Cilaos, je découvre quelques poc poc à me mettre sous la dent.
Mais l’heure tourne, je dois me faire prendre en Stop pour espèrer arriver à Cilaos avant midi. Je me ferai embarquer par un surveillant d’école
Vers 11h30 enfin, j’arrive à la boulangerie. Manque de pot, elle semble avoir été dévalisée… les étalages sontvides… je repars avec une miche de pain aux amandes mais sans macatia maison ! Pas glop!
C’est dimanche, donc jour de marché… j’en profite pour me ravitailler et faire mon déjeuner… en manque de macatia, je prendrai 2 grosses part de gâteau patates avec un jus de fruit frais maison
Je repars sur le goudron de la route de bras sec en direction du bloc pour montée au piton des neiges… je retends le pouce et je tombe sur jean charles bertrand un pote de trail… c’est aussi le patron d’effinov réunion…. Ambassadeur effinov, je lui envoie régulièrement des gens qui me demande conseils et veulent tester les produits effinov. Il fera demi-tour pour moi et me déposéra au pied du sentier du piton.
Dans le début de la montée du bloc, je croise une autre connaissance, Pierre-Jean partenaire d’entrainement lors des sorties du CSA un de mes 3 clubs sur l’ile (avec Déniv et Raideurs 2000... plus le Marseille trail club en métropole). Il est en rando avec des amies.
Plus haut je croiserai également une bonne coureuse de trail du COSPI qui fait des podiums… Nous parlerons d’une connaissance commune, claire nédelec qui a gagné son billet pour l’UTMB en terminant 1ere résidente lors du dernier grand raid. Après le gite de la caverne dufour,j’embraye vers le sommet… ; à mesure que je monte le soleil puis les éclaircies laissent place peu à peu à des paquets nuageux humides et froids.
J’arrive au sommet en même temps qu’un gros nuage crachant une pluie cinglante et glacée… Pas glop pour ma petite idée derrière la tête.. faire une Killian au sommet du piton des neiges… faire une Killian?… rappelez vous il y a un peu moins d’un an il faisait une photo au sommet du mont blanc… à poil… mon clin d’œil est de faire la même et de lui envoyer sur son mur (il m’enverra un j’aime !)… Le nuage ne voulant pas bouger c’est les tetons gelsé aussi durs que du quartz et le sexe gelè pas plus gros qu’un zandette que je m’exécute… Put… ça pèle et ça pique un peu... j'ai les poils glacés qui s'hérissent!!!!!!
Après le shoote photo, je me rhabille illico et attaque fissa la descente pour me réchauffer un peu.
C’est dans la descente du bloc que je chosirai mon lieu de bivouac. Au matarum à mi sentier. Il y a la une source d’eau, un foyer feu et un abri
A presque 2000m d’altitude et équipe d’un sac de couchage à confort +15, j’installe la tente à l’abri du vent et du froid directement dans l’abri.
Je me douche à la lingette, je me change, cuisine ma semoule avec une boite de foie de morue et termine mon repas par une soupe aux asperges avant de me coucher avec la nuit tombante.
En dinant, je papotent un peu avec les gens qui descendent ou qui montent. Je croiserai ainsi avec un couple de suédois en vacances rando course dans l'ile qui me demanderont conseils sur quelques parcours à ne pas louper.
Bien m’en pris de mettre la tente à l’abri car un vent froid se lèvera et le mauvais temps arrivera pendant la nuit
Pendant la nuit j’entendrai du monde montée à la frontale pour faire le lever du soleil la haut… J’entendrai notamment julien et Rosa se chamailler devant ma tente. Julien veut redescendre devant la météo pas glop alors que Rosa souhaitait au moins pousser jusqu’au gite pour voir ensuite comment le temps évolue… cela durera plusieurs minutes… j’avais presque envie de sortir de ma tente pour dire à Julien que Rosa à raison… « faut monter mounoir ! » Finalement il feront demi tour et je les retrouverez en descendant en train de déjeuner au bloc au petit matin !
A suivre
Bat in karé dans le coeur de l'ile : 1er jour
Par pascalpenot - 20-02-2013 21:55:26 - 2 commentaires
En ce 29 décembre, profitant de nouveaux RTT imposés par mon job, je repars pour quelques jours dans le cœur de l’ile… Envie de fuir également les artifices et la joie de circonstances du reveillon… j'ai prévu donc de dormir dans les hauts le 31 et de rentrer sur Saint au plus le 1er janvier 2013 matin.
Pour ce premier jour je démarre ma ballade en accompagnant une sortie d’OVS d’Hélène Je rentrerai avec eux dans Mafate mais continuerai ma route quand eux rentreront au Port.
Après un RDV à l’église de la rivière des galets, puis le bus de dos d’âne, le voyage démarre par le sentier de la descente de dos d’âne.. Très vite la beauté et l’entrée du cirque de Mafate se présente dans le panorama avec la crete d’aurère et le piton cabris séparant le bras de merles de la rivière des galets et du bras d’oussy
L’entrée dans le bras des merles démarre par une gorge très étroite. Un peu mécontent de l’allure trop rapide, je marche en queue… Le bras des merles ça ne se traverse pas, ce se vit… J’aime le long de ce sentier imaginer et ressentir la vie qui l’habitait autrefois. …
C’est de plus un sentier très pur qui épouse la rivière…le chant de l’eau est dans sa partie basse permanent
Etrangles moi !
La végétation de canne fourragère indique que le lieu était autrefois habité… Nous sommes à l’ilet cerneau… des gens ont vécu là… je trouverai des pieds de canne à sucre mais encore trop jeune pour être mangé.
Heureux dans mes errements solitaires à rêver tout haut de revenir d’un saut de puce cent ans en arrière dans ce sentier, je retrouve lors de regroupements régulier, le groupe OVS emmené par Hélène (c’est la dame en tee shirt en bleu, en chaussettes bleues et avec des bâtons... bleus !)
La sortie du bras des merles est raide… j’accompagnerai en serre file la dame V3 en violet qui peine un peu dans les hautes marche… Au sommet un dernier coup d’œil sur le bras montre une ravine étroite très encadré par les crêtes d’Aurère à droite et de la Marianne à gauche.
Arrivé à Aurère c’est l’heure du pic nic. Pour ma part j’ai amené un casse croute façon équilibre avec un avocat bien mur accompagné d’un petit pot d’achard de baba figue. A dessert un mangue américaine. Mais bon je gouterai (ou plutôt dévorerai) dans le sac des voisins d’où sortiront des rochers et quelques plaques de chocolat !.. hummmm… Je terminerai le pic nic en offrant un café à Véro.
Après une heure d’arret nous reprenons la route vers la passerelle du bras d’oucy. En quittant Aurère nous tomberons sur les agents du parc(les hommes en jaune)… nous écouterons leur discours sur la prévention. J’apprendrai que la lutte contre le rat n’est pas sans effet sur les Papangues notamment. En effet un rat empoisonné mangé par le rapace empoisonne et tue également ce dernier… Cela explique la disparation de cet oiseau du coté de la roche écrite ou les pièges à rat pour sauver le tuit-tuit sont nombreux… Les choix de la maitrise de la bio-diversité appelle à des décisions parfois difficiles mais nécessaires.
La descente d’aurère est raide, très raide… un démarre par un ti dieu ou bon nombre de Mafatais ont du y laisser une pensée, une prière par mauvais temps. Au niveau du passage du cap mine on voit en face l’ilet moutou ou j’aimerai bien un de ces quatre me rendre… encore un endroit ou la vie lontan existait.
A la croisée d’un sentier, le temps d’un regroupement, on en profitera pour faire la traditionnelle photo de groupe. Jeune ovésien, certains visages commence à devenir familiers. Hélène bien sur mais aussi Véro, Raymond, Francis, les Papangues… je découvre les autres pour la première fois et ne les connaissant pas encore les présente comme la dame en mauve, l’homme en vert… ou en bleu !
Après le passage de la passerelle, nous attaquons la falaise du bras d’oussy. C’est assez étroit et impressionnant pour des personnes peu à l’aise avec le vide. A la prochaine croisée de sentier, je quitterai le groupe qui part dans la descente de la rivière des galets pour rejoindre 2 bras. De mon coté je continue ma route vers l’ilet de Cayenne.
Arrivés à l’ilet, je me pose un peu le temps de faire de l’eau. J’irai voir de plus prés le pied de litchis pour m’offrir un bonbon… Il y en a mais ils sont bien trop haut… inaccessibles. A coté les longanis sont à portée de mains mais encore bien trop jeunes pour être dévorés !
L’ilet de Cayenne est décoré sur son 31. Est-ce pour les fêtes ou un autre évènement… je ne sais pas… je traverse cet ilet toujours avec autant de plaisir tant il me plait par son charme, son air fleuri. Direction maintenant Roche plate par la roche ancrée.
Dans le sentier, je croiserai d’abord un zorey randonneur en vacances que j’avis déjà croisé lors de mon périple du tour des cirques par les crêtes dans la montée vers la caverne Dufour il y a une semaine. On discutera un peu avant de se quitter à nouveau… Ensuite je saluerai pas mal de marmailles rentrant sur l’ilet, puis 2 pêcheurs qui rentrent de la pêche au bouche ronde (c’est le bichique mais adulte !).
Je tape la causette cinq minutes avec eux… Il me montre leur fourchette avec laquelle ils ont harponné toute leur pêche. Ils en sont assez fiers.
Je traverse la piscine de la roche ancrée sans avoir à me déchausser… ce bassin est prisé par les baigneurs. C’est une véritable piscine naturelle avec plongeoir galet!
A mesure que je monte le sentier Dacerle, le ciel se charge de nuages… A vrai dire dans ce sentier sans ombre, j’apprécie cette couverture nuageuse… les premières gouttes en farine puis une averse commencent à tomber, en arrivant sur Roche plate.
A l’école, je fais de l’eau et me prépare à repartir quand je tombe sur 3 randonneuses venant de la brèche. Je les salue et comme à mon habitude dans les sentiers entame la discute… avec la nuit tombant, elles s’apprêtent à planter la tente au gite le ti kaz bleu à défaut des 3 roches qui était au départ leur destination finale. Ayant prévu de mon coté de bivouaquer du coté de la zone du grand éboulis juste avant Marla, je leur propose si elles le souhaitent de les accompagner et leur servir de guide jusqu’au 3 roches. Je leur dis qu’il faut environ 1h30 pour y arriver, qu’il y aura un peu de pluie. Après mille et une questions de Pétra, une petite femme brune, elles acceptent le guidage mais celui-ci s’avèrera un peu plus long que prévu. En effet, à la nuit tombée, Flo, l’ainée des 3 femmes n’a pas de lampe... il faudra faire avec… au début je lui prêterai ma loupiotte (une lampe porte-clés de secours) puis devant la lenteur, je lui donnerai ma lampe et marcherai éclairée par celle de Coralie, la plus rapide des 3.
Finalement nous mettrons 2h30 pour rallier les 3 roches. Coup de bol, si des tentes sont en places coté ouest, sous les filaos, personne… Avec la nuit noire, au lieu de poursuivre vers la zone du grand éboulis, je bivouaquerai avec elles. Je les aiderai également à leur cuisine. Il avait une bouteille de gaz inadaptée à leur bruleur…je leur prêterai le mien pour cuire leurs pates ! elles m’offriront une tomate qui rendra ma semoule moins sèche et à dessert des gâteaux Figolu ! Arrivé tard et un peu fatigué, la veillée qui suivra sera courte, juste le temps de leur offrir une tisane à la cardamome (ça me rappelle la Syrie ! dira Pétra). Pui tout le monde au lit !
A suivre...